TRADUCTIONS & ERRATA
Traduction
Le livre comporte plusieurs passages en anglais. J’y ai réfléchi et, au départ, j’ai retenu cette voie pour plusieurs raisons. D’abord, l’anglais est abondamment utilisé dans les milieux de la finance et de la recherche (où opère Cippata). Ensuite, cela permet à Angy O’Leary d’utiliser son délicieux (mais vénéneux !) accent irlandais. Enfin, Jean est anglophile.
Cependant, j’ai reçu plusieurs remarques de lecteurs qui ne sentent mal à l’aise avec le texte anglais. J’ai donc décidé de placer sur ce site toutes la traduction de toutes les passages concernés.
P. 15, lignes 13 sq
– Keynes ne disait-il pas : il faut supposer que les agents de bourse se trompent. Si, en plus de tous les avantages qu’ils tirent d’être dans le métier, ils étaient de bon conseil, il y a clairement déjà longtemps qu’ils se seraient retirés, fortune faite.
P. 23, ligne 1 :
Nous restons en contact !
P. 79, ligne 14 :
Si vous payez des cacahuètes, le personnel travaillera comme des singes. (Si tu fais semblant de me payer, je fais semblant de travailler).
P. 89, lignes 13 sq :
Le long terme est un guide trompeur pour les affaires courantes. [A long terme, nous sommes tous morts; ne figure pas dans le texte anglais de la P. 89; voir errata ci-dessous]. Les économistes s’assignent une tâche trop facile et inutile si, par gros temps, la seule chose qu’ils peuvent nous dire, est que, lorsque la tempête sera passée, l’océan sera à nouveau plat.
P. 95, lignes 27 sq
– Bonjour, Suzie, comment vas-tu ? […]
– Je vais bien, Simon.
P. 96, ligne 1 sq
– Quand viendras tu ici, travailler avec nous ? Tu pourrais gagner beaucoup d’argent… nous pouvons t’offrir $ 100 000 par an, et même plus si tu fais quelques cours.
P. 96, ligne 7 sq
– L’argent n’est pas la question. Je n’ai pas besoins de plus de dollars. Jean… John, mon patron… En fait, ce n’est pas vraiment mon patron, mais il me donne tout l’argent dont j’ai besoin. Et, par parenthèse, la semaine passée, un bonhomme étrange que je n’avais jamais rencontré, m’a offert $ 1 million si j’allais travailler pour lui.
– Nous doublons ton salaire, quel qu’il soit ! […] Et ici, c’est mieux que dans ton minuscule bureau quelque part en France…
– En Belgique, […] C’est en Belgique, pas en France et mon bureau est bien assez grand.
– Oh, en Belgique, alors, ça n’a pas d’importance. Quelle est la différence ? Ici, tu pourrais travailler avec une grande équipe, des gars spécialisés, tu sais ?… Nous pourrions te garantir 20 doctorants parmi les meilleurs jeunes mathématiciens au monde; et tu aurais un accès illimité à nos ressources informatiques et à nos laboratoires, quelque chose que tu ne pourras pas trouver ailleurs. Ici, tu pourrais gagner la Médaille Fields, un jour !
– Oh, Simon, arrête de plaisanter ! Les médailles ne m’intéressent pas ! Alan Turing n’a jamais reçu la Médaille Fields. Tant qu’à faire, je préfèrerais la Prix Turing plutôt que la Médaille Fields.
– Eh bien, tu pourrais aussi obtenir le Prix Turing.
P. 166, ligne 6
– Ravie de vous rencontrer.
Pp. 326, ligne 25 sq, 327 et 328
– Merci de nous recevoir sans délai. Excusez-nous d’être venues sans prévenir.
– Pas de problème. Suzie m’a dit que vous aviez quelque chose d’important à me demander… Comment va-t-elle ?
– Elle va très bien […] Elle travaille toujours occupée sur ses équations fondamentales.
– Oh ! Bien. Maintenant, que voulez-vous me demander ?
– Eh bien, c’est à propos de Suzie. Comment évalueriez-vous ses travaux de recherche ?
– Première classe ! Absolument ! […] Très bonne note, aucun doute. Elle obtiendra quelque chose qui compte si elle était dans le bon environnement. Peut-être même la médaille Fields ! Mais elle préfère rester dans son minuscule bureau, en France !
– En Belgique !
– Et elle connaît un type, un certain Jacques ou Jim…
– C’est ça, Jean !… il lui donne tout l’argent qu’elle veut ! Quel dommage ! A cause de ce Jean et de son argent, elle est clouée en Fra… Belgique. Au lieu de cela, elle pourrait venir ici et diriger une grande équipe de recherche, avec 10 ou 15 doctorants et un tas de collègues de classe mondiale; ce serait mieux pour elle et pour tout le monde.
– Pensez-vous qu’elle pourrait tirer de l’argent de ses recherches ?
– Eh bien, évidemment, qu’elle le pourrait. Ce sur quoi elle travaille a énormément de valeur. Evidemment, vous ne pouvait pas breveter une équation. Il faut la transformer en une sorte d’instrument : un oscillateur, un compteur, un pièce d’ordinateur, quelque chose de concret. Suzie ne sait faire ça, mais quand elle aura complètement terminé son travail, elle pourra le vendre à une grande société informatique.
– Pensez-vous […] que ses travaux justifient, pour ainsi dire, « qu’on la kidnappe » ?
– Nous n’utilisons pas de telles méthodes à Harvard ! Nous payons nos chercheurs correctement, et donc nous n’avons pas besoin de les kidnapper ! Mais, oui, je comprends ce que vous voulez dire. J’aimerais l’avoir avec moi, et, soyez-en persuadée, beaucoup d’autres centres de recherche aimeraient l’avoir avec eux. Donc, « pour ainsi dire », oui ! ses recherches justifient « qu’on la kidnappe ».
– Que se passerait-il si elle publie ses résultats dans une excellente revue scientifique ?
– Oh, alors […], leur valeur commerciale est perdue. Vous ne pouvez évidemment pas vendre une idée qui est déjà disponible gratuitement sur le marché. Et, en outre, les grande société d’informatique ne chercheraient plus à l’acheter ou même à l’avoir.
– Pourquoi ?
– Eh bien, parce que tous leurs concurrents pourraient l’utiliser aussi. Donc, il est impossible de construire un avantage compétitif à partir de cela.
– Merci, […], cette conversation m’aide beaucoup à comprendre certains événements importants survenus en Belgique.
P. 395, lignes 29 sq, 396
– Bonjour, Polly, je suis très heureux de te rencontrer enfin ! Tu te souviens, nous avions dit que nous nous verrions : eh bien, c’est aujourd’hui !
– Oh, Jean […], merci d’être venu à New York.
– Je vois que tu travailles encore pour The Economist.
– Eh bien, oui… C’est un bon boulot et je l’apprécie vraiment.
– Ce fut un beau débat, ce soir. J’espère que tu es satisfaite et que The Economist l’est aussi.
– Oui, pas de doute. C’était très bien, merci.
– Par ailleurs, […], une de tes collègues est actuellement chez nous, dans ma société, en Belgique. Elle connaît remarquablement bien l’histoire de Maynard, Lydia et du Groupe de Bloomsbury.
– Une de mes collègues ?
– Oui, […], Angy O’Leary. C’est une journaliste indépendante mais elle travaille pour The Economist. Elle fait un reportage sur moi et Crystal Finance Belgium…
– Es-tu sûr ?
– Evidemment !
– Eh bien, Jean, je ne connais aucune Angy O’Leary ! […]. Elle travaille peut-être comme journaliste indépendante, mais je peux t’assurer qu’elle n’a rien à voir avec The Economist et The Economist n’a jamais commandé une reportage sur toi… Non pas que tu ne le mériterais pas, mais ce n’était tout simplement pas prévu !
– Et, par ailleurs, Jean, si The Economist avait planifié su reportage sur toi, c ‘est moi qui le ferait et personne d’autre, certainement pas une journaliste indépendante sans la moindre expérience !
P. 416, lignes 2 sq, 417
Au Premier ministre de Belgique, via l’Ambassade des Etats-Unis à Bruxelles
Monsieur le Premier ministre,
Nous avons demandé à Harry de vous livrer ce message important. Vous pouvez avoir confiance en Harry. Il est notre envoyé personnel et agit uniquement à notre demande expresse.
Quoique ceci soit strictement confidentiel, il est de notre devoir de vous alerter, en tant que fidèle allié des Etats-Unis qui jouit de notre confiance, qu’un groupe de dangereux criminels financiers, de différentes nationalités en ce compris chinoise, ont opéré récemment sur le territoire belge. Les services secrets nous ont signalé que ce groupe pourrait essayer ou avoir essayé d’obtenir le contrôle sur certaines sociétés belges qu’il considère d’importance stratégique, quelle que soit la signification exacte de ces mots. C e groupe peut constituer une menace sérieuse pour la libre entreprise, la paix et la démocratie, autant pour les Etats-Unis que pour votre pays. Il ne respecte aucun gouvernement, aucune loi ou aucun principe moral, et n’a en vue que son propre intérêt. Pour l’instant, nous nous demandons encore ce que sont leurs motivation exactes à long terme. Il s’agit probablement de l’argent et du pouvoir financier, mais il pourrait y avoir autre chose.
Sans vouloir limiter votre totale liberté d’agir comme cela vous paraît adéquat, nous souhaitons vous conseiller amicalement de prendre toutes les mesures nécessaires pour barrer la route à ces criminels. Si, dans la réalisation de cette tâche, qui pourrait être difficile, vous avez besoin d’une quelconque aide, n’hésitez pas à la demander à Harry, mais à Harry seulement et à Harry en personne.
Quoique vous pouvez attirer l’attention d’un nombre limité de vos collaborateurs directs et dignes de confiance, sur les dangers que nous venons de vous signaler, évidemment sans faire référence aux Etats-Unis ou a Harry, comme vous le comprenez bien, nous vous serions reconnaissants, Monsieur le Premier ministre, si vous pouviez garder ce message strictement entre vous et nous.
Le Département d’Etat Américian
Veuillez, s’il-vous-plaît, restituer ce message à Harry.